L'unité du genre humain

Aucun pays n’était moins approprié que l’Arabie à voir la naissance et la réalisation d’une idée de cet ordre : l’unité du genre humain. Ce sous-continent se scindait en maints petits Etats dont chaque clan s’organisait en unité politique différente et autonome. Chaque chef conduisait sa tribu à guerroyer les tribus ennemies. Les tribus et les clans étaient aussi instables que les sables des ergs où ils demeuraient. Des aversions héréditaires et continuelles à transmission testamentaire véhiculaient des prétextes qui enflammaient le brasier d’une bataille qui se prolongeait sur des années avec son cortège de massacres et de destructions comme en témoigne le Coran. La paix se contractait par l’épuisement, mais les braises d’anciens ressentiments se hâtaient de flamber à nouveau, et la région revenait au stade initial.

Voilà, un bref exposé du pays où naquit pour la première fois dans l’histoire du monde ce concept, non pas que les Arabes ne représentent qu’une seule nation, mais que le genre humain dans son intégralité constitue une seule nation. Le meilleur des humains est celui qui a la plus grande compassion et piété.

Cette conception n’est pas l’intuition momentanée d’un halluciné, surpris lors d’une exaltation passagère mais le principe d’action analysée dans ses moindres détails, aussi bien dans les applications du Rasoul que dans les révélations qui admettaient le lignage de fait en tribus et en familles qui devait mener finalement à l’unification de l’humanité.

 

 

Tous les peuples en quelque pays où ils vivaient, quel que fussent leurs idiomes ou la couleur de leur peau, se reconnaissaient tous comme individus d’une même famille vivant sous un toit identique, la voûte céleste et tous aspirant aux mêmes droits et bienfaits de la nature. Ainsi, le Rasoul enseignait que pareil au reste de l’univers, l’humanité entière était soumise aux lois physiques établies par ALLAH.

En plus de l’exposé de ces nobles préceptes dignes d’admiration sur l’unité du genre humain, le Rasoul les concrétisa par la pratique. Le travail à accomplir était particulièrement ardu. L’attitude des Arabes envers les préjugés raciaux est de loin plus détestable que celle d’aucune autre nation contemporaine. Leur orgueil fut encore plus considérable lorsqu’il s’agit de la langue qu’ils parlaient. Adjma fut le nom qu’ils donnaient à tous les non-Arabes et signifie " muet ", " individus qui ne savent pas s’exprimer ".

Le terme Adjma définissait l’animal privé de parole, la bête. En conséquence, tous ceux qui n’appartenaient à la nation arabe étaient méprisables à titre d’animaux muets, inaptes à manifester leurs idées en langage correct. Coincés entre l’empire romain et l’empire perse, les Arabes s’affirmaient fièrement comme une race ô combien supérieure. Dans la société arabe, le statut des Noirs n’étaient que celui de l’esclavage.

Dans l’immédiat, le travail titanesque à accomplir par le Rasoul, fut de faire disparaître de la mentalité arabe tous les préjugés ethniques et idiomatiques étant donné que les Arabes étaient affectés à transporter le flambeau à tous les peuples du monde.

 

 


|Contacts & Mentions légales |Réalisation : notoriete.fr - Tous droits réservés : Onlinestrat

*